À la fin du mois de juin 2019, j’ai assisté à l’atelier «Scottish Weaving Sampler» lors du MidAtlantic Fiber Association (MAFA 2019) donné par Melissa Weaver Dunning. Vous avez bien lu: son nom de famille est «Weaver» qui se traduit par tisserand. Elle a une longue expérience d’enseignement en tissage et elle a aussi une belle voix pour nous faire entendre plusieurs chansons historiques en lien avec le tissage. Elle a d’ailleurs partagé quelques-uns de ces chants lors de l’événement. L’atelier était sous la forme «Run robin», ce terme est courant pour les ateliers aux États-Unis, mais méconnu ici. C’est une façon de procéder très utile pour tisser plusieurs échantillons sur plus d’un montage lors d’un atelier. Chaque personne reçoit un patron distinct pour le montage du métier qu’il doit apporter. Plusieurs modèles ont été faits: Aberchalder, Barclay hunting, Bateson, Braulen, Buchanon, Colquhoun, Douglas et Shepherd check. De mon côté, j’ai eu un patron nécessitant 8 cadres qui était le tartan «Drummond of Perth» que j’ai monté sur un métier Séguin. Ce patron a comme base du sergé 2/2. C’est davantage la symétrie des couleurs qui est mise de l’avant dans les tartans. Ce morceau a été fait avec de la laine 2/20. Autre élément à mentionner, aux États-Unis, il faut inverser les chiffres pour connaître la grosseur du fil à utiliser, cela devient donc du fil 20/2. La position des chiffres est inversée, mais les significations restent les mêmes. Tout cela pour dire que c’est fait avec une laine plutôt fine. La formatrice en a profité pour nous montrer plusieurs petits trucs pour tisser. Je me souviens de celui de bien balancer son pédalage.

En d’autres mots, pour tisser du sergé 2/2, le pédalage étant (1-2), (2-3), (3-4) et (1-4) avec un enfilage suivi (1-2-3-4), assurez-vous d’effectuer l’attachage des pédales ainsi: 1 :1-2, 2 :3-4, 3 :2-3 et 4 :1-4. Ainsi, la marchure sera 1, 3, 2 et 4. Vous utiliserez donc votre pied gauche suivi du droit. L’impact sur votre corps en sera amélioré. Les autres trucs sont plutôt difficiles à mettre en mot, mais concernaient la façon de tenir la navette, la méthode pour terminer le fil d’une navette et débuter avec un autre, l’utilisation d’estampes et les avantages et inconvénients des différents modèles sur le marché, etc. Elle a également donné des informations sur le registre des tartans que vous pouvez consulter ici. Vous vous en doutez, il existe un tartan pour le Québec. Il y en a pour des associations, des familials, des lieux, etc. Une autre ressource intéressante est le recueil de la diversité des habits disponibles. Il y a également «The Scottish Tartans Museum» et un article intéressant «True Kilts: Debunking the Myths About Highlanders and Clan tartans» disponible en cliquant ici. Je tiens à remercier tous les membres de l’Association des tisserandes du Québec ainsi que le comité de sélection pour l’obtention de la bourse et de m’avoir permis d’y participer. Merci.
Source : Au fil du temps, Automne 2019 – Bourse d’études obtenue (PDF)